Lors de la souscription d’un prêt immobilier, il est important de bien se renseigner sur les risques couverts par votre assurance de prêt. Souscrire une garantie, c’est en effet s’assurer que les échéances de votre prêt seront prises en charge par l’assurance, en totalité ou en partie, si le risque en question survient.
Décès et perte totale et irréversible d’autonomie (DC/PTIA)
La garantie Décès et perte totale et irréversible d’autonomie (DC/PTIA) couvre le décès (pour protéger vos ayants-droits) et la perte totale d’autonomie. Par perte totale et irréversible d’autonomie, on parle d’un état grave qui ne permet plus à l’emprunteur de mener une vie normale et nécessite l’assistance d’une tierce personne pour les actes quotidiens de la vie. Cette garantie est systématiquement demandée par tous les établissements bancaires et pour tous les types de prêt immobilier.
« La garantie Décès et PTIA peut être suffisante pour couvrir un investissement locatif. En effet, si vous achetez à crédit un appartement pour le mettre en location, les loyers générés sont généralement destinés à payer les échéances de prêt. Dans le cas de l’achat d’une résidence principale à crédit, la majorité des emprunteurs compte sur ses revenus pour rembourser les échéances de prêt. Il est donc indispensable de souscrire des garanties complémentaires » estime Mélanie Gambin, courtier en assurance chez Carte Financement.
Quelles sont les garanties auxquelles il est recommandé de souscrire ?
Parmi ces garanties incontournables, l’invalidité permanente totale (IPT) et l’invalidité permanente partielle (IPP). L’Invalidité Permanente Totale (à partir de 66%) correspond à la perte d’une jambe ou de la vue. L’Invalidité Permanente Partielle (à partir de 33%) correspond à la perte du pouce dominant (pouce droit pour un droitier). Il existe des garanties obligatoires spécifiques à certaines professions (activité médicale par exemple).
L’incapacité temporaire de travail (ITT) permet de couvrir un accident et/ou une maladie longue (cancer) entraînant une hospitalisation et empêchant l’exercice de sa profession pendant une durée déterminée. C’est donc une garantie limitée dans le temps et dont la franchise, généralement de 90 jours, permet de prendre le relais de la Sécurité Sociale en se substituant à l’emprunteur pour régler les échéances de prêt. Certains assureurs peuvent aussi compenser la perte de revenus lors d’un mi-temps thérapeutique.
Garantie perte d’emploi : une option peu recommandée
Enfin, la garantie perte d’emploi est facultative. Elle permet de compenser, pendant un temps limité, les échéances de prêt à la fin d’une période de chômage indemnisé suite à un licenciement. « Cette assurance n’est pas exigée par les assureurs. Son intérêt est limité dans la mesure où les garanties sont très restrictives. Elle ne fonctionne pas à la suite d’une démission ou d’une rupture conventionnelle. En revanche, certains établissements ont tendance à exiger désormais une garantie Dos/Psy ou maladies non objectivables (MNO). Il s’agit de prendre en compte les pathologies de type burn-out et dépression » précise Mélanie Gambin.
Enfin, quelles que soient les garanties retenues, n’hésitez pas à faire jouer la concurrence. Les différences de tarif peuvent être substantielles entre l’assurance groupe de l’établissement financier qui vous propose le prêt et une assurance individuelle souscrite directement auprès d’une compagnie d’assurance, surtout si vous êtes un emprunteur jeune et en bonne santé. « Si vous êtes un emprunteur jeune et que vous empruntez sur une longue période, n’hésitez pas à prendre des garanties complémentaires pour mener votre projet en toute sérénité. D’autant que le montant de votre cotisation est fixe et qu’il n’augmentera pas avec le temps » rappelle Mélanie Gambin.